Conakry (Guinée), 29 Novembre 2015 (OMS): C’est avec l’accord des autorités guinéennes que l’essai de candidat vaccin contre la maladie à virus Ebola a débuté dans le pays, le samedi 07 mars 2015 sous l’égide de l’OMS, en collaboration avec Médecins sans frontière, l’Agence de Santé Publique du Canada et le laboratoire américain Merck. La communauté scientifique mondiale, les décideurs politiques et les populations avaient l’attention focalisée sur cet essai vaccinal qui constituait un autre défi majeur de santé publique.

En effet, l’essai vaccinal avait lieu dans un contexte où la maladie à virus Ebola avait été déclarée par l’OMS, comme «Une urgence de santé publique à portée internationale». Le candidat vaccin contre le virus Ebola a suscité beaucoup d’espoirs, tellement l’épidémie continuait à causer beaucoup de décès et de souffrances humaines dans les pays affectés. Des appréhensions et incertitudes existaient également quant aux résultats de l’essai, sans compter les contraintes et exigences relatives à une telle recherche scientifique.

A présent, des résultats prometteurs ont été obtenus en Guinée au cours de l’essai vaccinal du rVSV-ZEBOV contre le virus Ebola. Huit mois après le début de l’essai du candidat vaccin, Conakry abrite l’atelier international sur l’accélération de la disponibilité des vaccins contre les fièvres virales hémorragiques et autres épidémies. A court moyen et long termes, cet atelier vise à permettre aux populations d’accéder à des vaccins de qualité, disponibles et à coût abordable visant à prévenir ou à contenir des maladies émergentes à potentiel épidémique.

L’atelier a surtout l’avantage de regrouper d’éminentes personnalités scientifiques, des experts de  santé publique, des Institutions de recherche biomédicales, des firmes pharmaceutiques, ainsi que des représentants d’Organisations internationales, notamment l’OMS.

Des constats  de certains acteurs

Dr Mohammed Belhocine, Représentant de l’OMS en Guinée : « Il ressort des discussions et des présentations qui ont été faites qu’il y a encore du chemin à parcourir avant d’être sûr que le vaccin peut être disponible selon les modalités commerciales.  Vous l’avez vu, les présentations ont toutes montré des études en cours, c’est toujours dans le cadre de la pré qualification avant le brevetage des différentes variétés des vaccins qui existent.

Dans les perspectives, l’atelier va donner des idées, j’espère aux autorités nationales pour choisir la meilleure possibilité de continuer à avoir accès aux vaccins pour faire face à toutes possibilités de résurgence de la maladie.»

Dr Sakoba Keita, Coordinateur national de lutte contre Ebola : « Nous avons beaucoup d’espoirs autour des débats relatifs au vaccin. Personnellement, les vaccins m’intéressent à plus d’un titre. Je sais que c’est la meilleure façon de prévenir les maladies surtout les épidémies en plus de nos efforts d’hygiène et d’assainissement. Nous pensons que nous pourrons bénéficier surtout de vaccin contre Ebola pour réaliser nos différentes activités de façon immédiate. Mais à long terme, nous comptons nous inscrire dans le processus de production locale de vaccin afin que la Guinée puisse avoir un meilleur accès au vaccin. C’est cet exercice que nous sommes en train de faire avec les producteurs de vaccins et surtout pouvoir détenir une dotation qui nous permet de conclure cette épidémie. »

Pr Yves LEVY  Président Directeur Général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) France : « Cet atelier tombe à un moment très important. Car c’est après la crise, même si elle n’est pas totalement finie. C’est le moment de réfléchir à ce que nous devons faire en termes d’accès aux vaccins, de nouvelles études, de production par les laboratoires, de collaboration et d’implication des communautés. Car c’est le moment où il faut préparer les meilleures stratégies vaccinales pour ne pas aussi que l’on se retrouve démunis lors d’une prochaine épidémie si elle arrivait malheureusement.   Je crois qu’il y a plusieurs candidats vaccins qui sont en évaluation. Il y a donc deux aspects importants. Est-ce que il y a l’avantage d’un vaccin sur un autre ? Est-ce qu’il y a l’acceptabilité de ces vaccins ? Ça c’est la partie recherche qui doit continuer. Et, comme vous le savez, nous voulons proposer  la France, l’Angleterre, les USA dans un Consortium  académique et en partenariat de poursuivre les études.»

Des perspectives prometteuses

Sur la base des  expériences pratiques, les présentations et les échanges d’informations ont permis de faire le point entre autres sur les efforts en cours dans la recherche ; les contraintes liées à la production et commercialisation des vaccins et les procédures  d’homologation et de certification des médicaments ou de vaccins en cas d’urgence épidémiologique. Les difficultés liées à la production de vaccin en Afrique ont été également passé en revue. De toute évidence, toute porte à croire que les perspectives semblent prometteuses, en dépit du défi à relever.

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Pour plus d’informations, veuillez-vous adresser à:

Dr Mohammed BELHOCINE, Représentant de l’OMS en Guinée, Cel : + 224 622 72 68 84 ; E-mail : belhocimo [at] who.int

Dr Mamoudou HarounaDjingarey, Adjoint Représentant de l’OMS en Guinée, Chargé de la lutte contre Ebola, Cel : +224 624 827 386 ; E-mail: djingareyh [at] who.int

Dr Amadou Bailo Diallo, Coordinateur technique Lutte contre Ebola, Cel : + 224 72 49 38 ;  E-mail : dialloa [at] who.int

Contacts médias

M. Konaté Issiaga, Administrateur national chargé de la Promotion de la Santé & de la Communication, Bureau OMS Guinée, Tel : +224 62 59 70 42 ; E-mail: konatei [at] who.int 

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Ci-dessous:

Photo 1 Vue partielle des participants lors des présentations thématiques

Photo 2 Dr Bruce Ayward et Dr Marie-Paule Kieny de l'OMS

Photo 3 Le Représentant de l'OMS en Guinée face à la presse

Photo 4  A partir de la gauche, le Coordinateur national de lutte contre Ebola en Guinée

Photo 5 Le  Pr Yves Levi, PGD de l'INSERM-France

Photo 6 Le Présidiem de l'atelier

Photo 7 La  responsable du projet Essai vaccinal en Guinée